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sábado, dezembro 08, 2012

éléments - 144

sommaire du numéro d'Eléments
La diabolisation continue
On parlait autrefois de « terrorisme intellectuel ». On a parlé ensuite de « pensée unique », et aussi de « police de la pensée ». (…) Pour stigmatiser les impertinents et les rebelles, on dit désormais qu’ils sont « réacs ». (…)
Les « nouveaux réactionnaires » font en permanence l’objet d’un grotesque procès au sein du grand club socialo-libéral-libertaire. On leur reproche de mettre en cause les grandes idoles de notre temps : la croyance au « progrès », l’idéologie du « genre », l’« antiracisme » de convenance, l’impératif de « métissage », la culture de masse ou bien encore l’« art contemporain ».
Notre société célèbre la « transgression », mais passe son temps à traquer les pensées non conformes, faisait observer Elisabeth Lévy, qui ajoutait qu’il est « paradoxal de célébrer la diversité en toute chose, sauf dans le domaine des idées ». Dans les anciens régimes communistes, déjà, les dissidents étaient régulièrement dénoncés comme des « réactionnaires ». (…) Mais que faut-il entendre par ce terme ? (…)
Comme son nom l’indique, le réactionnaire a certes le mérite de réagir. Il vaut mieux réagir que rester passif et subir en silence. Mais la réaction s’oppose aussi à la réflexion.
La droite réactionnaire est réactive, et non pas réflexive. Elle marche à l’indignation à l’enthousiasme, au sentiment. Ce n’est pas toujours une faute, mais cela en devient une dès que l’émotion interdit l’analyse des situations, rendant du même coup aveugle à l’exacte nature du moment historique que l’on vit. De ce point de vue, le mouvement des « indignés » est lui aussi « réactionnaire ». L’indignation n’est pas une politique.
Une droite antilibérale et non réactionnaire serait tout naturellement faite pour s’entendre avec une gauche purgée de l’idéologie de progrès. C’est sans doute cette conjonction que veulent interdire ceux qui s’affairent à rafistoler la digue, à remettre une couche sur la chape de plomb. Mais jusqu’à quand ?

Au sommaire du N°144 d'Eléments

Dossier
• La diabolisation continue ! Néo-réacs: combien de divisions? par Pascal Eysseric
• La doxa libérale du PS passée au crible de la «gauche populaire» par Pierre Le Vigan
• Le combat pour la littérature française par Michel Marmin et Rémi Soulié
• Contre, tout contre Muray par François Bousquet
• Comment résister à l’idéologie du progrès sans devenir «réa», par Luc-Olivier d’Algange
• Renaud Camus : «réac de toujours», propos recueillis par Pascal Eysseric

Entretien
• Maurice Cury : Le concept de « culture nationale »

Et aussi...
• Retour à Jean-Jacques Rousseau, par Michel Marmin
• Le polar vu par Pierric Guittaut
• La chronique cinéma de Ludovic Maubreuil
• Comment reconnaître un con à l’heure d’Internet ? par Armand Grabois
• Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman
• Économie, religions, philosophie... par Alain de Benoist
• Sciences, par Bastien O’Danieli
• Alain de Benoist : un demi-siècle d’engagement, par Jean-Marcel Zagamé, Alain Lefebvre, François d'Orçival, Ludovic Maubreuil et Olivier François
• La Corée du nord, derrière les mots de la propagande, par David L’Épée
• La main invisible contre le peuple, éloge d’Edward P. Thompson, par Olivier François
• L’écologisme de marché par Jean de Lavaur
• Pacifisme intégral? Plus que jamais! par Robin Turgis et Flora Montcorbier
• Georges Mathieu et moi, par Michel Marmin