\ A VOZ PORTALEGRENSE: Do Alfarrabista

quinta-feira, maio 24, 2007

Do Alfarrabista

«Para HCF, a convicção da necessidade da união latina passou a constituir uma ideia peregrina, não mais a largando desde 1919. Ao escrever o Mussolini, batisseur d’avenir, em 1923, deu ao exórdio introdutório o tom profético de um mandamento categórico e irrecusável, convidando os latinos a constituírem uma União Panlatina que pudesse servir de barreira, quer ao mundo setentrional, anglo-saxónico, industrializado, protestante e individualista, quer ao mundo eslavo, ateu, bárbaro e colectivista. Sentia que o fascismo poderia servir de argamassa para um tal projecto. Aproveitando as celebrações do quinto aniversário da subida de Mussolini ao poder, encontrou-se com ele em finais de Outubro de 1927. Mussolini felicitou-o pelo grande sucesso obtido pelo Mussolini, batisseur d’avenir, encomendando-lhe uma nova obra, que teria por título O Estado Fascista, que jamais realizaria.» (1)
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Assim se refere Miguel Castelo-Branco à obra de Francisco Homem Christo Filho que nos chegou da
Librairie Duchene, Toulouse.
Figura fascinante, como se infere da leitura da biografia que Miguel Castelo-Branco lhe dedica como dissertação de mestrado, Homem Christo tem um percurso ideológico de um campo ao outro. A sua morte prematura, em acidente de viação, inviabilizou os seus projectos políticos, o que não deixa de ser pertinente questionar como aqueles evoluiriam na conturbada Europa da primeira metade de novecentos.
Mussolini, batisseur d’avenir é uma obra panfletária, que hoje se lê com o distanciamento do tempo e dos acontecimentos que lhe sucederam.
Mas, no que se refere à União Panlatina que refere Miguel Castelo-Branco, transcrevemos os parágrafos que Homem Christo lhe dedica (2):
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«Pour une Fédération panlatine.
Nombre de personnalités marquantes, de qui l'opinion fait loi en économie politique, se préoccupent de l'action de plus en plus souveraine qu'exercent sur le commerce du monde les groupements germaniques et anglo-saxons, et déplorent l’inertie des pays latins, passifs témoins de cette expansion inquiétante. Tandis que la France et l’Italie, l’Espagne et le Portugal observent l’un vis-à-vis de l'autre une expectative stérile et se laissent diviser par des questions de sentiment, d’autres nations, les plus ambitieuses, les plus prolifiques n’accordent aucune importance au point de vue sympathie, à la cote d’amour, si prépondérante chez les Latins, et n’hésitent point a passer outre à ces bagatelles platoniques pour donner tous leurs soins à la seule valeur durable, c’est-à-dire aux affaires. C’est ainsi que l’Angleterre, voire les États-Unis, totalement indifférents au degré d’affection qu'ils peuvent avoir pour l’Allemagne et la Russie, ne demandent qu’à reprendre avec ces dernières un trafic profitable à leurs intérêts. Un client n’est pas nécessairement un ami; peu importe que nos fournisseurs nous détestent ou nous chérissent... En vérité, c'est une forme d’esprit toute féminine qui place l'amitié, sinon l’amour, au premier plan des relations internationales. Sous ce rapport la France et même l’Italie témoignent d’une sensibilité singulière qui, pour être le défaut de leur qualité dominante, n’en est pas moins un défaut et un fort grand.
Dans la reconstruction de l'Europe, ce thème de tant d'allocutions, de conversations et d'interpellations qui n’ont encore abouti qu’à un puéril vacarme, il y a pourtant autre chose à faire que des grâces. Le temps que nous passons à des disputes de préséance, à des colloques tout enflés de mots sonores, les foules taciturnes du Nord, mais combien actives, l’utilisent à vendre et à acheter. A vendre à leurs ennemis d'hier qui sont leurs chalands d’aujourd’hui et, demain, le seront forcément davantage. A acheter à leurs antagonistes redevenus les producteurs de matières dont ils ont besoin plus que jamais.
Ces échanges commerciaux deviendront tôt ou tard des rapports plus étroits. Ces rapports imposeront des accords, ces accords, des traités de commerce et ces traités, des alliances. Alors, l'amour y jettera son ciment s’il lui plait... et celane fera qu'ajouter à la solidité de l’édifice. Et vous, Latins sentimentaux, qu’aurez-vous fait ? Rien !... Et vous serez bien forces de négocier avec 1’omnipotence des firmes anglo-américo-russo-germaniques, sous peine de vous passer de céréales, de textiles et de minerais.
Mais bannissez tout à coup vos mésintelligences; oubliez-les, mettez-les de côté pour en reprendre plus tard la liquidation. Ajournez le règlement du litige hispano-lusitanien, le règlement des contestations italo-françaises. Et que vos délégués plénipotentiaires, choisis parmi les marchands, les industriels, les manufacturiers, les armateurs, les agriculteurs, les banquiers, parmi ceux qui font l’argent et non ceux qui le regardent faire, que ces délégués se rencontrent loin des parlements et des parlementaires et se concertent sur le moyen d’associer la production de l’Italie, de la France, de la Belgique, de l’Espagne, de la Roumanie, du Portugal, de l’Amérique et de l’Afrique latines.
Non, ce n’est pas impossible ! Il existe moins d’abîmes entre la lire, le franc, la peseta, le lei et l’escudo qu’entre la livre, le dollar, le mark et le rouble. Or, nous ne tarderons pas à assister à des arrangements tels que le rouble et le mark se rapprocheront de l’étalon dollar et de sa commère sterling. Non plus par la vertu provisoire des armes, mais par les offensives financières, le négoce finira bien par lancer des ponts entre Berlin, Moscou, Londres et New-York. Et, ce jour-là, l’équilibre déjà si instable des grandes puissances sera définitivement compromis, puisque toute la production se trouvera trustée par les peuples maîtres.
Au contraire, que la Fédération panlatine entre dans une voie de réalisation, que Rome, Paris, Bruxelles, Madrid, Lisbonne, Bucarest deviennent les six comptoirs d'une banque géante, voilà instantanément l'équilibre rétabli. Lignes ferroviaires, lignes maritimes, entrepôts, usines, sans abandonner ni leur pavillon, ni leur autonomie administrative, fonctionnent dans un sens déterminé para la Fédération. Un organisme central permanent, subdivisé en comités, entraîne toute l’activité latine vers la surproduction commune… C’est, en somme, une autre Société des Nations qu’il s’agit de fonder, non pas une coûteuse et vaine bureaucratie comme celle de Genève, mais plutôt une forte organisation de travail pacifique et productif.»
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(1) Homem Cristo Filho – Do Anarquismo ao Fascismo, Miguel Castelo-Branco, pg.162, ls.22 a 34, 10/2001, Nova Arrancada
(2) Mussolini, batisseur d’avenir - Harangue aux Foules Latines, Homem Christo, pg.235 a 241, 1923, Société des Éditions Fast
MM